mercredi 15 octobre 2014

Un ancêtre du cheval a vécu en Ardèche.

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Le musée de Paléontologie de La Voulte, en Ardèche, possède une momie d'un Hipparion gracile femelle. Animal de la Famille des équidés (Equidae). Ongulé fossile, ancêtre du cheval du Miocène. Il avait 3 doigts à chaque membre. Son nom vient du grec "hippos", cheval et signifie "petit cheval".

L'hipparion ardéchois.

Cet ancêtre du cheval, daté du Miocène supérieur, soit 8,5 millions d'années, a été découvert avec son fœtus dans le massif du Coiron à proximité d'Aubignas.
L'Hipparion est venu du continent américain, il y a environ 11 millions d'années, via le Détroit de Béring, pour coloniser l'Asie, l'Europe et l'Afrique. Il a côtoyé les premiers australopithèques avant de s’éteindre.
"L'Hipparion est un des animaux du miocène les plus communs ; il a du vivre par troupes considérables qui ont laisse leurs débris en Perse, en Grèce, en Allemagne, en France, en Espagne, en Algérie, etc.; on l'a découvert dans le bassin du Rhône clans une foule de localités appartenant a plusieurs horizons géologiques.
C'est aussi une des espèces fossiles les mieux connues, et les descriptions successives laissées par de Christol, Kaup, Gervais, Roth et Wagner, MM. Rütimeyer, Gaudry, dispensent de décrire en détail les pièces du Muséum de Lyon
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" Texte extrait de : Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon, Volume: t.4 , 1887,  page 209.

Squelette d’hipparion gracile
L'hipparion a été un des herbivores les plus répandus de son temps. Avec en moyenne une hauteur de 1,4 mètre au garrot, l'hipparion ressemblait beaucoup à un cheval actuel.

Hipparion gracile, squelette. (Raillet Alcide, 1895. 
Traité de zoologie médicale et agricole. 
Paris, Asselin et Houzeau ed., 1 vol., 1303 p., p. 1151)

Hipparion gracile. tête, fémur, pied, radius et cubitus. (Raillet Alcide, 1895. 
Traité de zoologie médicale et agricole. 
Paris, Asselin et Houzeau ed., 1303 p., p. 1153)

Comme ses ancêtres, Mesohippus et Merychippus, il possédait trois doigts, dont le doigt médian était de loin le plus développé.
Il semblerait qu'il ne pouvait pas dormir debout, comme le font les chevaux actuels.

L'Hipparion imaginé par Heinrich Harder (1858-1935) dans
The Wonderful Paleo Art of Heinrich Harder.

Des reste d'Hipparion ont été retrouvé à plusieurs endroits en France :

  • L'hipparion était présent dans le bassin du Rhône et a été retrouvé en divers endroits : Oussiat  près de Pont-d'Ain, (Ain), Saint-Fons à coté de Lyonssite de Soblay commune de Saint-Martin-du-Mont (Ain), Saint-Jean-de-Bournay (Isère), la Croix-Rousse et  Fourvières à Lyon.
  • Vallée de la Galaure, aux environs de Tersanne (Drome).
  • Vallée de  VillarbasseCrépol (Drome).
  • Au mont Redon (Aude), à Aurillac (Cantal), à Aix (Bouches-du-Rhône) , à Visan (Vaucluse).
  • Dans la région de Perpignan. (Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon, Volume: t.4 , 1887, page 212).
  • Orignac  (Hautes-Pyrénées), découvert entre 1866 et 1869, par Émilien Frossard, dans une mine de lignite (Préhistoire des Hautes-Pyrénées de Jacques Omnès).
  • Mont Léberoncommune de Cucuron (Vaucluse). Les hipparions du mont Léberon ont été décrits pour la première fois en 1832 par Christol. Le mont Léberon s'élève à peu de distance de la Durance, presque parallèlement au mont Ventoux. [Depéret, Charles, 1854-1929 - Gaudry Albert 1827-1908]
  • Montredon,  commune de Montouliers (Hérault, 34310) site découvert vers 1840-50 à la limite des départements de l'Aude et de l’Hérault.

Musée de Paléontologie

Adresse : 4, quai Anatole France, 07800 La Voulte-sur-Rhône.
tel : 04 75 62 44 94
mail : musee-fossiles@cegetel.net
Site web : http://www.musee-fossiles.com

Documentation :

    De Christol, "Description du genre Hipparion {Annales des sciences et de l'industrie du midi de la France, in-8, vol. I, p. 180, 1832).
  • Archives du Muséum d'histoire naturelle de Lyon, Volume: t.4 , 1887, page 209 et suivantes.
  • Pavlow, Maria, : "Qu'est-ce que c'est que l'Hipparion ?";  Bull, de la Soc. des Naturalistes de Moscou, 1891. 
  • Railliet, Alcide-Louis-Joseph (1852-1930) : " Traité de zoologie médicale et agricole, par A. Railliet,... 2e édition..."; In-8° , XV-1303 p., fig.; 1895, Asselin et Houzeau (Paris).
  • Azanza B., Broin F. de, Galoyer A., Ginsburg L. & Zouhri S. : "Un nouveau site à mammifères dans le Miocène supérieur d'Aubignas (Ardèche)". , Comptes-rendus de l’Académie des Sciences de Paris, 317, II (8): 1129-1134, 1 fig., 1 tabl.; Paris. 
  • Zouhri S. et Ginsburg L. 1997. " Les hipparions du gisement miocène supérieur d’Aubignas (Ardèche, France)"; Geodiversitas, 19 (3) : 633-640, 4 fig. ; Paris.

Sur le web :





lundi 15 septembre 2014

Le socle de la statue de la Liberté

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Le socle de la Statue de la Liberté est-il ardéchois ?

Je connais au moins deux personnes qui vont se dire :" Il n'a pas autre chose à faire que de poser ce genre de question ?".
Oui et c'est justement parce que j'ai autre chose à faire que j'ai mis en ligne cette page.

Durant quelques jours j'ai cherché où se trouvent, en Ardèche, les carrières qui produisent une pierre calcaire gris-bleu comme celle qui a été utilisée par les romains pour fabriquer les bornes milliaires de la voie d'Antonin le Pieux.On en trouve à plusieurs endroits du département.

J'ai trouvé la réponse en consultant un catalogue des carrières qui étaient exploitées en France, vers 1890. Ce document répertorie par départements les emplacements des carrières et décrit les pierres qui y étaient extraites. Il a été réalisé vers la fin du XIXe siècle par le Ministère des travaux publics français.

Pour voir ce qu'on pouvait trouver sur Internet concernant ces carrières, j'ai utilisé comme mot clé de recherche le nom des carrières ou celui des pierres. J'ai trouvé sur Internet des pages dont l’intérêt est plus humoristique que scientifique !

C'est comme cela que j'ai appris que le socle de la statue de la Liberté, est fabriqué avec du "granite" de Chomérac ou de Ruoms.
Première erreur, à Chomérac et à Ruoms, on trouve principalement du calcaire dans les carrières, pas du granit.
Mais de nombreuses autres villes de France revendiquent elles aussi ce privilège, selon les auteurs de pages qui ne citent pas leurs sources et,  dont certains ne se sont même pas demandés sur quel bateau le colis a été transporté et dans quelle gare il a été expédié...

J'ai immédiatement vérifié ce que dit wikipedia, l'encyclopédie du savoir populaire, dont les rédacteurs sont des spécialistes de la recopie d'informations trouvées sur des sites divers. Elle ne dit rien de précis. Elle indique seulement que le socle est en granit. Mais elle ne dit pas d’où il vient ! C'est plus facile pour les pseudo-rédacteurs de wkipedia de faire du copier/coller que de lire et traduire...
La première mention d'un socle en pierres de Ruoms pour la la statue de la Liberté se trouve dans un ouvrage d'Elie Reynier, "Le pays de Vivarais", publié en 1934.  Il indique pages 176 et 177 : ".../ les marbres gris ou bleuâtres de Chomérac, ceux de Ruoms, Vogüé, Saint Germain, durs et compacts .... ont été utilisés surtout après 1850 pour des monuments variés (.../ statue de la Liberté à New-York...)".  Citation vérifiée dans l'exemplaire qui est sur ma table de travail.
La presse locale ardéchoise a brodé sur le sujet et en a rajouté un peu en affirmant, vers 1970, que Bartoldi avait choisi de la pierre de Ruoms pour sa statue. Sauf erreur, la Statue de la Liberté est en cuivre avec une armature de fer, façon Tour Eiffel, réalisée par Eiffel.
Quel prestige pour l'Ardèche si la statue avait été en pierre locale !!! Le Journal régional "La Tribune " n'hésitait pas, en 1987, à en remettre une couche en reprenant cette histoire fantaisiste et à la relancer sur les rail de la rigolade en affirmant que Bartoldi est venu en Ardèche, il y aurait rencontré le savant ardéchois Jules de Malbos, pour choisir des pierres, pour la construction de la statue. Mais Malbos est mort avant que les travaux de construction ne démarrent. Cette histoire est rocambolesque et ne repose sur rien de sérieux.

Ce qui est exact : la pierre de Chomérac et celle de Ruoms, ainsi que les autres qu'Elie Reynier cite, peuvent être assimilées à du marbre. Il s'agit d'une masse de calcaire dur de plusieurs dizaines de kilomètres qui s'étend du sud de l’Ardèche, depuis la limite du Gard et qui monte jusqu'au nord du département, au Pouzin et à Chomérac. C'est un calcaire jurassique très dur, de densité 2,7 à 2,9, ayant une résistance à l'écrasement de 1280 à 1650 kg / cm2 (Source BRGM).

Ce qui est faux : le socle de la Statue de la Liberté n'est pas en pierre ! Il a été réalisé en utilisant ce qui était à cette époque une nouvelle technique : le béton. Ce socle est recouvert de plaques de granit rose de la couleur de la panthère du même nom. Ce granit rose provient de la carrière Beattie qui était située à Leetes Island, Guilford, Connecticut (USA).

Ce choix a permis de combler le retard pris dans la construction du support de la statue et de lui donner une assise solide pour résister au vent.


Localisation de la carrière où a été extrait le granit rose 
utilisé sur le socle de la statue de la Liberté.
Source : "Bulletin 6 of the Connecticut Geological and Natural History Survey, 1906".


En consultant d'anciens ouvrages qui traitent du sujet, à l'époque où la culture éclairait le monde avant que wikipedia n'invente le piratage des sites Internet, on trouve des informations intéressantes !
Le socle de la Statue, avec le piédestal mesure 47 mètres soit presque la moitié de la hauteur de la statue qui mesure 93 mètres. Il faudrait être peu fêlé pour faire traverser l'Océan Atlantique à un bateau rempli de pierres de taille, venues de France, pour fabriquer le socle de la Statue de la Liberté. Ce ne sont pas les cailloux qui manquent aux États-Unis. 
Caractéristiques du socle :
Statue of Liberty Pedestal is the Largest 19th century Concrete Structure built in the US : 27,000 tons, 13,300 cubic yards.
Below grade: 53 feet deep, 91 feet square at the bottom, 65 feet square at the level of the original Fort Wood.
The pedestal above grade is constructed of concrete walls from eight to nineteen feet in thickness that continue the battered line of the truncated pyramidal foundation, tapering from 65 feet square at grade to 43 feet at the foot of the statue with a central opening 27 feet square.

A la suite d'un commentaire déposé par un lecteur, je suis allé dans ma bibliothèque prendre le livre cité. Je connais bien cet excellent livre de Michel Riou sur l’Ardèche. A la page 42, de son livre, l'auteur indique : "On a retrouvé récemment une lettre du général John W. Donaldson, datée du 11 juin 1976 qui établit de la façon la plus claire que le socle de la Statue de la Liberté est en granit de l’Île de Leetes, dans le Connecticut". (Note du claviste : en fait il s'agit de Leetes Island, un lieu-dit de Guilford, CT 06437, USA, qui se trouve sur la terre ferme, au bord de la mer).

Cette remarque m'a permis de trouver dans un autre ouvrage d'autres informations. Les plaques de granit rose furent fournies par la Société "Beattie Quarry" qui fut fondée par un immigrant écossais nommé John Beattie (1820-99). Il était originaire d'Edinburgh et fils d'un tailleur de pierres. Comme beaucoup, il commença par être chercheur d'or en Californie mais il fit fortune en vendant des cailloux, de très gros cailloux; Il acheta 400 acres de terres à Leetes Island, en 1869, dans le conté de Guilford dans le Connecticut. Sur son terrain il découvrit une veine de granit qui pouvait prendre beau poli. Il fit commerce du granit.

Portrait de John Beattie, vers 1880.

Un contrat fut passé en 1882 entre la société "John Beattie Granite Works" et un certain D. H. King (maître d'oeuvre américain désigné par le Comité) pour la fourniture de matériaux destinés à l'érection de la statue. C'est dans la carrière de John Beattie que fut extrait, le 5 août 1884, un bloc de plus de 6 tonnes de granit qui a été utilisé sur le socle de la Statue de la Liberté. Beattie a également reçu des contrats pour fournir les piliers de granit du pont de Brooklyn et pour 3rd Avenue Bridge, à New York.


Les ouvriers de la carrière Beattie qui ont fournit le granit 
utilisé pour le socle de la Statue de la Liberté.
Photo prise vers 1890.

Le point d'extraction est seulement 95 miles de la statue de la Liberté par la route côtière, au nord-est. Mais c'est par la mer que le granit fut transporté. John Beattie marqua lui même chacune des pièces de granit. Elles ont ensuite été transportées par ses bœufs jusqu'à Hoadley's Point. Les pierres ont ensuite été chargées à bord d'un bateau appartenant à Beattie. Ce bateau était un sloop de la rivière Hudson, construit en 1813 à Lansingburgh, NY pour utilisation militaire. La coque du bateau avait été renforcée pour pouvoir transporter des charges importantes. Il fut équipé d'un treuil pour les travaux de levage. C'est à la voile que la livraison s’effectuât. La dernière pièce de granit à été mise en place le 22 avril 1886 sur le socle de la statue. Le voilier à sombré et gît désormais dans les marais salants de Hoadley's Point.


Photo de la Statue vers 1890.

Les mensurations de Miss Liberty.

Richard Morris Hunt 1828 - 1895,
dans Harper’s Weekly en 1886.

L'architecte du socle était Richard Morris Hunt. Il fut le premier architecte américain à fréquenter l'école des Beaux Arts de Paris et à en être diplômé. Il fut membre du jury de l'Exposition Universelle de Paris

Dessin de Richard Morris Hunt’s pour le projet final du socle.

La construction du socle.

La finition du socle et la construction du piédestal.

Le résultat final.

Vue aérienne de l'ensemble.

Notes importantes :

En juillet 2015, un ami me signale que le texte de cet article a été intégralement piraté par des gens sans scrupules. Ils se sont bien gardés de citer leur source. Vous trouverez le plagiat à l'adresse suivante : http://www.statue-de-la-liberte.com/Origine-des-pierres-du-socle.php. Les pirates ont volé le texte mais aussi les images dont la carte où j'ai localisé la carrière en dessinant dessus une flèche rouge. Cette carte provient d'un ouvrage spécialisé  ("Bulletin 6 of the Connecticut Geological and Natural History Survey, 1906") qui se trouve ..... sur une étagère de ma bibliothèque !
Lorsque j'ai publié mon texte, ici, rien n'était disponible en français sur Internet, sur ce sujet. Les pirates ont omis de citer leur source qui est cette page; ils ne parlent pas des documents que j'ai consultés et que je n'ai pas cités, mais aussi ils ont recopié les erreurs (ça m'arrive de me tromper) et les approximations mineures que j'ai glissées volontairement dans mon texte faute de meilleures informations... Ce qui prouve qu'ils n'ont fait aucune recherche personnelle sur le sujet, sinon il auraient vu ce qu'il fallait corriger !  En revanche je remercie les universitaires qui m'ont envoyé un complément d'information que je garde sous le coude.

Je ne peux résister à l'envie, avant de fermer cette page, de dire quelques mots sur le navire qui a transporté la Statue de la Liberté à New-York, il s'agissait de la frégate française "Isère". Le 21 mai 1885, l'"Isère" , commandée par le commandant de vaisseau Gabriel Lespinasse de Saulne, quitte le port de Rouen, avec la statue stockée dans plus de 200 caisses réparties à bord. La statue démontée est venue de Paris, par le train, dans soixante dix wagons, accompagnée par Bartholdi et sa femme.
L'Isère est un des premiers navires français à pouvoir naviguer à la voile ou (et) à la vapeur. Elle file 8 nœuds grâce à sa machine de 550 chevaux. Elle fut lancée le 22 avril 1866.
Le 22 juin 1885, les premières caisse sont débarquées à New-York. Le 3 juillet 1885, l’Isère reprend la mer pour revenir à Brest. Ce navire aura une carrière étonnante. Durant plus de 15 ans il effectue du transport de marchandises. En 1909, il est désarmé. En avril 1924, il arrive à Lorient. Il sert de ponton vers 1925. En 1940 il est touché par un incendie mais en réchappe. Durant la guerre, il sert de point amarrage aux sous-marins allemands basés à Lorient. En février 1943, la frégate est atteinte par une bombe lors des bombardements du port; les allemands décident alors de le couler à l'entrée du port de Lorient, à proximité de l’île St Michel où il se trouvait encore lorsque je m’intéressait à lui, vers 1985. On trouvait, à cette époque, dans une boutique du port de plaisance de Lorient, une carte localisant les épaves dans la rade de Lorient.

Documentation

sur le web : 

La version en anglais de wikipedia donne presque les mêmes informations que celles que j'ai trouvées dans ma bibliothèque. On trouve ceci : This Stony Creek granite came from the Beattie Quarry in Branford, Connecticut". En fait la carrière Beattie était située à Leetes Island, Guilford, Connecticut (USA)

On trouve sur le web de nombreuses pages (fantaisistes) qui revendiquent sans aucune justification une carrière ou un village français comme fournisseur de la pierre du socle de la statue. 
Et la page page d'un pauvre pirate sans scrupules et sans imagination, incapable d'effectuer ses propres recherches qui est venu voler ses informations sur notre page :



Ouvrages :

  • DeFord, Deborah : "Flesh and Stone: Stony Creek and the Age of Granite". Stony Creek, CT,  Leete’s Island Books, 2000. 
  • Reynier (Elie) : "Le Pays de Vivarais";  Édition entièrement renouvelée;  in-8°, 272 p.; 53 fig. et graph., 3 cartes h. t., 2 bois gravés, 62 phot, en 28 pl. réunies à la fin du vol. en un Album géographique; Bibliogr. page 257;   1934, Valence, Imprimerie Charpin et Reyne.
  • Riou, Michel : "Le Guide de l'Ardèche"; 448 p. : ill. en noir et en coul. ; 24 cm; Bibliogr. p. 437-441. Index; 1987, Lyon, Les Guides de La Manufacture.

Liens divers :

Leetes Island, Guilford, Connecticut (USA) sur Google Maps
Richard Morris Hunt
La statue de la Liberté, emblème de la liberté
Statue Facts
Statue of Liberty (UNESCO)
Présentation en anglais de la statue sur You Tube, par l'UNESCO.
Sur la frégate Isère

Google maps : la statue de la Liberté
Statue of Liberty, Brooklyn, NY 11231, États-Unis
(position GPS : 40.689258, -74.044516)
Nombreuses photos disponibles.


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jeudi 4 septembre 2014

Les outils du charpentier


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1 - Hache
2 - Hermine
3 - Scie
4 - Équerre
5 - Marteau
6 -Fil à plomb
7 -Caisse à outils
8 - Ciseau à bois
9 - Varlope
10,11 - Rabots
12 - Maillet
13 - Scie égoïne
14 - Clous de charpentier.

Documentation :

http://www.musee-metiers.fr/?Charpentier&lang=fr
http://www.hermine-radieuse.net/PDF/bois.pdf
http://www.encyclopedie-anarchiste.org/articles/c/charpentier.html
http://www.persogeneal.fr/index.php?option=com_content&view=article&catid=12:les-metiers-et-titres-de-mes-ancetres&id=26:charpentier&Itemid=27
http://www.des-gens.net/Les-Compagnons-Charpentiers-des



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Antonin le Pieux


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Antonin le Pieux est un empereur romain né le treizième jour avant les calendes d’octobre, l’année où l’empereur Domitien exerçait le consulat pour douzième fois. Ce qui donne, plus simplement, le 19 septembre de l’an 86 après J.C.

Le futur empereur est né à peu de distance de Rome, dans une villa que sa famille possédait à Lanuvum. Elle était construite, sur une colline, à droite de la voie Appia, à dix neuf milles, soit sept lieues, de Rome. Ce village qui s’est appelé Civita Lavinia, depuis le moyen âge, jusqu’en 1914, est aujourd’hui nommée Lanuvio, dans le Latium.
La famille paternelle d’Antonin était originaire de Nemausus (Nîmes). Ses aïeux étaient des notables. Son père, Aurelius Fulvus, fut consul en 89 et son grand-père, Titus Aurelius Fulvus, fut consul en 85. Il avait fait carrière dans les légions à l'époque de Néron et de Vespasien. Il était arrivé à la préfecture sous le règne de Domitien. C'est ce grand père qui éleva le jeune Antonin lorsqu'il devint orphelin de bonne heure. Antonin arriva au consulat en l'an 120. Il avait trente-quatre ans. C'était la troisième année du règne d'Hadrien. Le 23 février 128, Hadrien adopta Antonin afin de l'amener à lui succéder. Après cette adoption, Antonin modifia ses noms et prit le nom de famille et le surnom d'Hadrien auquel il ajouta son surnom propre en conservant son prénom. Il devint Tito Ælius  Hadrianus Antoninus. Lorsqu’il est devenu empereur, on l'a plus appelé que Antonin (Antoninus). 
C'est peu après son accession au trône que le Sénat lui décerna le nom de "Pius" (Pieux). Non parce qu'il fréquentait assidûment les temples ais plutôt parce qu'il avait manifesté sa piété filiale à de multiples occasions. Il aurait ainsi donné le bras à un de ses vieux parents, qui, claudiquant, éprouvait de grandes difficultés à gravir les marches du Sénat.

Le 10 juillet 138, Antonin commença son règne, a presque cinquante-deux ans.  Aucun prince n'a exercé le pouvoir suprême d'une manière plus modérée, plus paternelle, plus sage qu'Antonin.

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Chemins de fer départementaux. P.L.M. Le Vivarais

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Chemins de fer départementaux. P.L.M. Le Vivarais. Environs de St Agrève. Ruines de Rochebonne (Ardèche & Hte-Loire) : [affiche] / F. Hugo d'Alési ; Ateliers F. Hugo d'Alési, 5 place Pigalle, Paris.
Auteur : Hugo d'Alési, F. (1849-1906). Illustrateur
Éditeur : [Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon à la Méditerranée] (Paris)
Date d'édition : 1904.

Documentation :

http://www.velay-express.net/ASSO-VFV/histoire.htm
http://ardecol.inforoutes.fr/educationetpatrimoine/fiche73/fiche73.htm
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jeudi 23 janvier 2014

Qui était Léon Alègre ?


Léon Alègre (1813-1884) est un peintre, archéologue, historien régionaliste et collectionneur français.


C'est un personnage hors du commun.

Il n’était pas seulement professeur de dessin. Il fut peintre, collectionneur d’antiquités, archéologue, et même historien. Il est né à Bagnols sur Cèze le 14 décembre 1813. Il était le fils d’un teinturier de la rue du Ruisseau. Après avoir étudié au collège de Bagnols, le jeune Léon se retrouva apprenti chez son père en 1830. Léon Alègre attiré, par les beaux-arts et la lecture, se mit à étudier la musique et joua du violoncelle et de la harpe. 
En 1835, il monte à Paris. Il y rencontra son compatriote Joseph-Dominique Magalon qui le mit en relation avec Victor Dupuy, le professeur des enfants de Louis-Philippe. Pour répondre à un souhait de son protégé, ce professeur conseilla au jeune Léon la lecture des ouvrages de l’archéologue Arcisse de Caumont, auteur des Antiquité Monumentales qu’il professa à Caen. 
Pour se perfectionner dans le domaine, Léon Alègre, prit son sac sur son dos et la route vers la Normandie. Arrivé à Caen, il se mit à dessiner des paysages et des portraits pour vivre et alla même visiter l’Angleterre. 
Rentré chez lui, à Bagnols, Alègre devint un personnage en vue grâce à ses talents. Il se maria en 1837 et ouvrit une classe de dessin au collège de sa ville. On lui offrit une chaire au lycée de Montpellier qu’il refusât pour rester, dans sa ville, avec sa famille et ses élèves. 
S’il était un excellent dessinateur certains indiquent qu’il était moins bon peintre. Il a laissé des dessins qu’il réalisât de certaines de ses découvertes archéologiques, ils sont simple et étonnamment précis. 
Vers 1842, Léon Alègre était admis dans la Société française d’Archéologie ; il correspondait directement avec Arcisse de Caumont et lui faisait part de ses travaux. On trouve dans la correspondance de Léon Alègre, conservée à la Médiathèque de Bagnols sur Cèze, des échanges de courrier avec l'inspecteur général des Monuments historiques de l‘époque, Prosper Mérimée. 
Entre la réalisation du portrait de l’évêque de Viviers ou celui de l’évêque de Nancy, il collaborait à plusieurs petites feuilles régionales : L’Album du Gard, L’Hirondelle, Les petites affiches… Il voyageait aussi en Italie et dans différents endroits de France pour recopier des toiles telle une « Mère des douleurs » à Montpellier, de Philippe de Champaigne,. 
En 1865, l’Académie du Gard lui demandât de la représenter à Paris, à la Sorbonne, avec pour mission de lire un mémoire qu’il avait rédigé sur le Camp de César, de Laudun où César ne campa jamais. 

Il reçut la visite chez lui, dans son musée de Bagnols sur Cèze, d’Auguste Allmer, le savant épigraphiste lyonnais qui lui a envoyé, par la suite, un courrier dans le quel il glorifie le travail de d’Alègre. 
Figure essentielle de la vie artistique, culturelle, scientifique, sociale et politique de Bagnols-sur-Cèze, au XIXe siècle, Léon Alègre a légué à la postérité des centaines de dessins et croquis, de nombreux carnets de notes et une correspondance considérable, ainsi qu’une bibliothèque-musée qui fut la source de la médiathèque et des deux musées actuels de la ville. 
Le 27 novembre 1884, après une pénible agonie Léon Alègre décédait à Bagnols-sur-Cèze. Le 14 décembre 2013, la ville de Bagnols-sur-Cèze a célébré le bicentenaire de la naissance de Léon Alègre. 

La Médiathèque de Bagnols sur Cèze conserve les archives personnelles de Léon Alègre.

Exposition Léon Alegre 2013 à Bagnols sur Cèze :« L’honnête homme dans son temps ».

Parcours de cinq expositions organisé par la Ville de Bagnols-sur-Cèze à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Léon Alègre (1813-1884). Artiste, savant et bienfaiteur de la ville, il a marqué son époque et reste présent dans la mémoire collective. Les expositions et la programmation de visites et de conférences proposent de découvrir un humaniste en plein cœur du XIXe siècle qui s'est distingué dans de nombreux domaines.
  • Le paysagiste - Centre d'art rhodanien Saint-Maur. 
  • Le fondateur de la bibliothèque-musée - Musée Albert-André. 
  • L'archéologue et l'historien - Musée Léon-Alègre. 
  • L'honnête homme dans son temps - Médiathèque Léon-Alègre. 
  • Le décorateur d'églises - Musée d'art sacré du Gard à Pont-Saint-Esprit.
Citoyen, Léon Alègre participe aux prémices d’organisations humanitaires. Novateur, il s’intéresse à des projets d’avenir (le chemin de fer, l’électricité…). Ethnologue, il collectionne les photographies des bagnolais. Caricaturiste, il croque les scènes de la vie quotidienne avec une pointe d’humour. Artiste complet, il touche à de nombreuses disciplines (écriture, photographie, musique).
L’exposition met en valeur diverses facettes de la vie et de l’œuvre de Léon Alègre grâce à des documents rares et originaux, extraits du riche fonds Léon Alègre de la médiathèque : journaux, correspondances, dessins et croquis, objets, photographies…

Visites et conférences organisées durant toute la durée de la manifestation 
Programme disponible sur le site de la Ville www.bagnolssurceze.fr

Sur le web :

1882 : Le député du département du Gard demande la nomination de Léon Alegre à l'ordre de la Légion d'Honneur; descriptif des collections du musée par Allègre ; le musée a reçu le prix Wickham, premier prix des musées cantonaux

Médiathèque Léon Alègre
Musée de Bagnols-sur-Cèze

Notices biographiques du Gard (canton de Bagnols ) par Léon Alègre, officier d'académie, fondateur de la bibliothèque, du musée et de l'école de dessin de Bagnols, membre de l'académie de Nîmes et de plusieurs sociétés savantes.





vendredi 27 décembre 2013

Les bornes milliaires d'Antonin le pieux.

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On peut voir en Ardèche un grand nombre de bornes milliaires romaines. Elles correspondant à plusieurs empereurs romains. La plus importante série a été posée sous l'empereur Antonin le pieux vers 145.

Les dix-huit milliaires connus de la cité des Helviens, posés sous Antonin le Pieux, du Rhône à Alba et d'Alba à la frontière des Arécomiques, permettent de faire une étude comparative. Ce sont ceux étudiés par Joëlle Napoli et René Rebuffat dans le texte : « Les milliaires ardéchois d’Antonin le pieux ».

Le point origine de la numérotation des bornes se situe à Alba, la numérotation est croissante en remontant vers Vienne et en descendant vers Barjac.

La route vers le nord passait au sud d’Aubignas, au lieu dit « Les Combes » le long du ruisseau du Frayol, puis par Mélas, elle rejoignait ensuite la rive droite du Rhône en passant par Le Teil. Elle montait par Rochemaure, Meysse, Cruas. La limite du territoire des Helviens était un peu au nord de Cruas. Il n’a pas été trouvé de bornes entre Cruas et le Doux. La route continuait ensuite jusqu’à Vienne.

Des miliaires différents ont été retrouvés sur cette voie à Ampuis, Arras, et Tournon. Ils portent le nom de Maximin, Maxime, Aurélien, Tacite, Dioclétien, et Licinius.

On trouve, en Ardèche, un seul milliaire érigé sous Constantin, il est au Pont de Labeaume.

Tableau récapitulatif des milliaires antonins ardéchois.


Position (1) MP  (2) Statut(3) Ville (4) Remarque(5)
sud 1 disparu
sud 2 disparu
sud 3 disparu
sud 4 disparu
sud 5 disparu
sud 6 disparu
sud 7 disparu
sud 8 disparu
sud 9 disparu
sud 10 visible Mirabel Vendu au Musée de St Germain en Laye.
sud 11 disparu
sud 12 disparu
sud 13 visible St Germain Transformé en calvaire de route
sud 14 disparu
sud 15 disparu
sud 16 disparu
sud 17 perdu
sud 18 disparu
sud 19 disparu
sud 20 visible Pradons
sud 21 perdu
sud 22 perdu
sud 23 perdu
sud 24 perdu
sud 25 disparu
sud 26 disparu Salavas
sud 27

sud 28 disparu
sud 29 disparu
sud 30 visible Salavas
sud 31 visible Vagnas Transformé en calvaire de route
sud 32 disparu
sud 33 visible Barjac Conservé au musée de Nîmes, copie à la mairie de Barjac
nord 1 disparu
nord 2 disparu
nord 3 disparu
nord 4 visible Le Teil - Montée des combes Original au musée d'Alba, copie au bord de la route.
nord 5 disparu
nord 6 perdu Le Teil - (Mélas)
nord 7 disparu
nord 8 disparu
nord 9 visible Rochemaure Original dans la chapelle ND des Anges, copie devant la marie.
nord 10 disparu
nord 11 disparu
nord 12 visible Meysse
nord 13 disparu
nord 14 visible
nord 15 visible
nord 15 disparu
nord 16 visible Cruas Devant l'abbatiale de Cruas
nord 17 visible Cruas
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La borne milliaire de Vagnas

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La borne milliaire de Vagnas est visible au bord de la route départementale D979, à 2 kilomètres au nord de Vagnas. Elle est installée sur le coté gauche de la route avant d'arriver à l'ancien couvent de la Sainte Famille. Elle matérialise le 31e mille depuis Alba sur la voie antonine allant à Nîmes en passant par Barjac. 

Cette borne est située a proximité du couvent des religieuses de la Sainte-Famille[1], c'est à cet endroit qu'elle a été signalée par Soulavie[2]. Elle est restée à son emplacement originel. Elle est située au lieu-dit "La Pierre Plantée", à l'intersection de la route venant Salavas qui va à Barjac (D 579) et du chemin de la Rochette. Elle a été christianisée en fixant une croix à son sommet, en 1717. Ce milliaire est devenu presque totalement illisible.
En 1863 le chanoine Rouchier indiquait déjà qu’il a eu beaucoup de peine à en réaliser l’estampage.
L’abbé Rouchier signale aussi que le couvent occupe l’emplacement d’une ancienne poterie romaine. On y a découvert un four et de nombreux débris de poteries en creusant les fondation des bâtiments. 
Contrairement à ce qui est parfois indiqué, et le premier à le dire fut Rouchier, la voie romaine ne passait pas par le couvent de la Sainte Famille, mais à coté. Le couvent de la Sainte Famille fut construit au bord de l’ancienne voie romaine, sur le domaine de la Boissière. Fondé au milieu du XIXe siècle par Pierre Coste, chanoine honoraire de Viviers, et sa sœur Ezéréide, première mère supérieure,  Il resta en activité jusqu'en 1992.

La voie romaine traversait l'Ardèche au gué de Chauvieux (Chaussée vieille), passait par La Gleizace à Salavas, Rieusset, Le Monastier, la Pierre Plantée au carrefour avec la route qui va à la Rochette, traversait le village de Vagnas, ressortait au sud, et traversait un marécage pour descendre ensuite vers Barjac. Le milliaire de Vagnas est situé à 2 milles romains de l'endroit où était placé celui de Barjac.

 La voie romaine au sud de Vagnas.
Le trajet suivi par la route D979, passant sur le pont de Vagnas, n'a été ouvert qu'après la Paix d’Alès, en 1629, sur ordre de Louis XIII. L'ancienne voie romaine n'étant pas suffisante pour permettre le passage des troupes et des canons dans cette région.

Ce milliaire est connu depuis longtemps, puisqu’il est mentionné dans un texte, ainsi que la route qu’il renseigne, dans une donation de Raymond de Barjac, effectuée en juillet 1196, aux Templiers de Jales. (Archives des Bouches du Rhône)[4] 

Le milliaire a été renversé par un tracteur, en 1958, puis redressé et la croix à nouveau rapidement fixée, avec du mortier moulé dans un seau[5]. On a probablement réparé le socle du calvaire sans se soucier du fait qu’il s’agit d’un milliaire romain âgé de plus 1800 ans.

Il est inscrit par arrêté du 3 septembre 1974. Il est la propriété de la commune.


Merci à Alain et à Claude qui m'ont emmené 
explorer les anciens chemins autour de Vagnas.


[1] Cadastre Napoléonien section C1 et C2.
[2] voir "  Histoire naturelle de la France méridionale, ou Recherches sur la minéralogie du Vivarais, " Tome III, page 316.
[3] André Blanc, CAGR, p37.
[4] Arnaud Valvignères, p. 69.
[5] Détails dans Arnaud, Voies romaines en Helvie.


Documentation :

  1. Arnaud, Pierre : Valvignères, p. 69.
  2. Arnaud, Voies romaines en Helvie.
  3. Blanc, André : CAGR, p37.
  4. Dupraz, Joëlle & Fraisse, Christel : « L'Ardèche [07] », (Carte archéologique de la Gaule, 07) 1 vol. (496 p.) : ill. en noir et en coul., cartes, couv. ill. en coul. ; 30 cm ; Paris, 2001, CNRS, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, Paris - (ISBN 2-87754-069-3) - p. 414.
  5. Histoire Générale du Languedoc, Privat, Toulouse, Tome XV, N° 1928, p.1098.
  6. Soulavie : Histoire naturelle de la France méridionale, ou Recherches sur la minéralogie du Vivarais, " Tome III.
  7.  Rouchier, Jacques « Revue des Sociétés Savantes », Tome I, année 1863, 1er semestre, page 164.
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samedi 14 décembre 2013

Le volcan d'Aizac




La première description scientifique du volcan d'Aizac remonte à 1778. Elle a été effectuée par Barthélemy Faujas de Saint-Fond qui a expliqué dans un ouvrage les coulées de basaltes de ce volcan dans vallée de la Volane.


"Recherches sur les volcans éteints du Vivarais et du Velay ; avec un discours sur les volcans brûlans, des Mémoires analytiques sur les Schorls, la Zéolite, le Basalte, la Pouzzolane, les Laves et les différentes Substances qui s'y trouvent engagées, etc."

Description du livre: Cuchet, Grenoble, 1778. grand in-fol° (437 x 297 mm.). 1/2 basane moderne, dos à nerfs orné de caissons dorés, titre de maroquin rouge, triple encadrement de filets dorés sur les plats, double filets dorés sur les coupes, tranches marbrées. de (2) ff, xviii, (2), 460, (4) pp. et 20 pl gravées dont 1 sur double page. 20 planches gravées.

Édition originale de l'un des premiers ouvrages consacrés à la vulcanologie, établissant pour la première fois l'origine éruptive des basaltes. Ce travail est considéré comme majeur dans l’œuvre de Faujas de Saint-Fond (1741-1819) qui compte parmi les pères fondateurs de la géologie et de la science des volcans. Naturaliste proche de Buffon, il fut également le premier professeur de géologie nommé en France. Il y procède à la comparaison entre la minéralogie des volcans éteints Vivarais et du Velay et celle des éjectas de cratères actifs. Ses minutieuses descriptions, d'après nature, des volcans à cratères, font toujours autorité. Faujas de Saint-Fond voyagea aussi en Angleterre et en Écosse où il fit d'importantes observations géologiques. Le texte est superbement illustré par 20 planches (dont une sur double page) en premier tirage gravé sur cuivre par Fessard (une par Magne) d'après les dessins de Veyrenc et Arnaud-Eloi Gautier d' Agoty. Jolie vignette gravée sur le titre et dessinée par Savart, bandeau et lettrines gravés.

Entraîné par son goût pour l'étude des sciences, Faujas de Saint Fond, qui avait une formation d'avocat, s'installa à Paris et se lia d'amitié avec Buffon. Il devint d'abord adjoint naturaliste au Museum, puis commissaire du roi pour les mines. Faujas parcourut alors la France et l'Europe s'occupant d'étudier la surface du globe, sa constitution et les matières qui la composent. C'est particulièrement sur les produits volcaniques qu'il étendit ses observations.
Dans cet ouvrage, Faujas développe sa théorie sur la formation des volcans, théorie plus ingénieuse que toute celles émises jusqu'alors sur ce sujet. Illustré de 20 superbes planches représentant des volcans et des minéraux. Barthélemy Faujas de Saint-Fond, né le 17 mai 1741 à Montélimar, mort le 18 juillet 1819 à Montélimar, est un géologue et vulcanologue français. 



http://www.aizac.fr/page2.html